Un des éléments qui nous amène à changer notre vision de l’architecture, et qui présente à nos yeux le plus grand intérêt à être développé dans un projet d’architecture est certainement la notion d’espace relatif. 

L’énonciation que nous faisons, l’espace est une représentation de l’esprit humain né des relations qu’il perçoit et symbolise, nous ouvre un champ théorique et pratique que nous souhaitons évidemment continuer à traiter.

À partir de cette théorie fondamentale de Leibnitz, nous percevons une opportunité artistique d’exprimer une réponse architecturale qui est la nôtre, en accord avec notre époque et notre savoir.

La recherche projectuelle que nous comptons mener lors de notre projet de Master consistera à concevoir un espace permettant l’évocation de multiples perceptions (représentations) spatiales à l’utilisateur. Ainsi l’expérience engendrée serait unique à chaque individu et ceci autant de fois qu’il expérimentera ce même espace.

L’espace idéel serait un intérieur, architecturé de façon à mettre en résonnance le vécu et les souvenirs de l’utilisateur afin qu’il génère son propre espace.

La recherche de cet espace « idéel » nous semble appropriée pour un projet de diplôme. Il questionne le fond et la forme du projet architectural ainsi que notre thème d’énoncé.

Une première étape consistera à monter un catalogue des quelques symboles architecturaux primaires (point, ligne, surface et volume) permettant la naissance dans l’esprit humain d’un système de relations, et par là même une notion de spatialité.

Une seconde étape nous permettra d’approfondir notre approche théorique pour la concrétisation de cet espace.

Nous penserons sa conception comme un double objet d’exposition, une pièce « vide » représentant notre espace d’expérimentation, creusée dans une masse « plein » visible ou non de manière formelle.

Le traitement des seuils (perception extérieure, sas) sera d’une importance tout aussi grande.

Ainsi nous questionnerons le principe selon lequel l’espace perçu est tenu par le construit, que ses limites physiques sont également celles de nos possibilités d’interprétation.

Aidés de notre présent document d’analyse, nous approfondirons certaines techniques permettant de simuler et représenter ces relations conceptuelles que nous étudierons également en maquettes.