Avec la mise en place d’écrans publicitaires de plus en en plus fréquent, le cinemagraph est une technique de choix pour ce type de support. Elle permet de garder le cadrage photographique propre aux publicités traditionnelles tout en utilisant une animation subtile et hypnotisante que proposent ces nouveaux supports. La publicité ainsi affichée est alors moins intrusive que d’autres techniques d’animation.

Dans ce mélange de photographie et de vidéo, il est choisi de ne laisser s’animer que peu d’éléments sur la scène représentée, en laissant les autres éléments statiques à la manière photographique. Les éléments choisis pour l’animation se retrouvent dans une boucle temporelle permettant ainsi un visionnage infini.

À première vue, le cinemagraph se lit comme une photographie. Une attention particulière de la représentation permet de découvrir les éléments subtilement animés. Notre esprit nous plonge alors dans un univers où le temps semble ne s’écouler que sur certains éléments.

Se lisant comme une photographie, c’est alors un mode de représentation que notre esprit est habitué à imager. Nous nous plongeons directement dans l’espace défini par le photographe. Cependant, la subtile animation que l’on est amené à croiser dans l’image nous apporte une dimension temporelle réaliste, mais abstraite nous questionnant sur l’espace perçu.

Ce n’est pas une représentation spécifiquement spatiale, par contre l’immersion et le degré d’abstraction qu’elle procure restent extrêmement intéressants pour la communication d’ambiance et d’atmosphère. Un cinemagraph mettant en avant l’ambiance lumineuse d’un espace peut être extrêmement utile pour une meilleure communication et simulation d’un espace architecturé.

L’abstraction faite dans les cinemagraphs en figeant temporellement une partie de l’image est certes un peu déroutante, mais questionne sur notre perception. Elle nous interroge sur l’espace perçu. De plus, la boucle temporelle dans laquelle on est plongée, si elle est bien faite, fascine et nous interroge d’autant plus. Il y a quelque chose d’hypnotisant dans la représentation.