Technique née pour le cinéma, il permet d’ajouter des décors en post-traitement afin de changer l’atmosphère de l’image sans avoir à tout construire. C’est en quelque sorte les premiers effets spéciaux dans le cinéma.

Initialement du domaine de la peinture, le passage au numérique permet d’y ajouter des possibilités propres au photomontage. C’est-à-dire que, en plus de l’utilisation de techniques propres à la peinture (numérique), le MattePainting permet le collage d’éléments graphiques, principalement de photographies, dans la réalisation d’une image proposant une nouvelle lecture des éléments collés et dessinés.

Le MattePainting est actuellement une des techniques de communication la plus utilisée en architecture. Elle permet une conception « ante » requise pour la représentation d’un ouvrage non construit, tout en permettant d’y incorporer des éléments existants, tel que l’environnement dans lequel se situe l’ouvrage. Cependant, nous regrettons que l’aspect peinture soit quelque peu absent des représentations architecturales au profit de collages plus réalistes.

L’image existante comme base de réflexion est un excellent point de départ afin de garder les éléments de lecture tout en accentuant certains aspects pour en améliorer l’interprétation. Le MattePainting n’ajoute pas seulement des éléments à l’image originale, mais va en changer passablement l’atmosphère générale afin d’améliorer la lecture d’une ambiance définie.

En utilisant une image de base pour y incorporer de nouveaux éléments, le MattePainting est très proche de la méthode de photomontage utilisée en architecture. Un approfondissement de la technique permettrait à la représentation architecturale de maitriser l’atmosphère et la lecture de l’image ainsi obtenue. De plus, en accentuant une certaine atmosphère, en jouant avec les ombres et lumières par exemple, il est possible de diriger la lecture de la représentation afin d’en faciliter l’interprétation.

Par modification de certains éléments composant l’image de base, nous pouvons alors faire abstraction de ces éléments et ainsi améliorer la perception globale de l’image. Dans le cas d’une animation où les séquences défilent assez vite, il est important de jouer avec certains niveaux d’abstraction afin de garantir que le message général de l’image est interprété rapidement et justement.