L’application grand public la plus touchée par les recherches sur la réalité virtuelle est certainement le jeu vidéo. Cela permettrait de diriger un avatar avec nos mouvements tout en visionnant son champ de vision virtuel. C’est une interaction, un dispositif synaptique, complet entre réalité physique et virtuelle.

Les casques de réalité virtuelle sont composés de deux écrans couvrant chacun l’ensemble du champ visuel d’un de nos yeux, de manière à donner à lire une image stéréoscopique simulant une profondeur de champ naturelle. Utilisant divers capteurs du casque, l’image des écrans est calculée en temps réel en fonction du mouvement de la tête.

Imaginée depuis des années, la réalité virtuelle fait rêver. Être immergé dans une seconde réalité en tous points façonnée et maîtrisée par l’homme a quelque chose d’intrigant, de fascinant. D’un point de vue visuel, c’est déjà ce que proposent les casques de réalité virtuelle : tromper complètement notre perception visuelle afin de lui faire voir et sentir une représentation d’une autre réalité.

Tout est dans la simulation et sa coordination temporelle avec un mouvement. En effet, afin que notre esprit puisse se représenter une réalité, il faut alors simuler les codes et les règles visuelles auxquels il est habitué. De même, l’image perçue doit être coordonnée avec le mouvement amenant à la percevoir, faute de quoi l’oreille interne gérant cette coordination risque d’être « perdue », générant une sensation de nausée.

L’application en architecture d’une telle technique est certainement rêvée afin de communiquer clairement une réalité projetée. L’observant serait alors plongé dans une immersion et une interactivité totales dans une représentation. De même, l’architecte aurait une façon de tester, visuellement du moins, l’espace qu’il projette. Cependant, la technologie étant encore en phase de test et passablement intrusive [il faut porter un casque], il faudra, à notre avis, encore quelques années et quelques améliorations afin qu’elle soit adaptée pour l’architecture.

Dans cette technique, il est fait abstraction de certains de nos sens pour simuler une réalité. Il est cependant intéressant de se rendre compte que la prise en considération de la vue et de l’ouïe uniquement permet déjà une immersion en profondeur dans une réalité virtuelle.