Même si les plans, coupes et élévations propres à l’architecture, si dessinés par outils informatiques, sont de nature vectorielle, nous approcherons cette technique de manière graphique pour la production d’image. Les images produites par technique vectorielle sont très graphiques, voir géométrique où les couleurs sont rigoureusement choisies et appliquées généralement par aplats. Par ce procédé informatique, elles sont particulièrement intéressantes pour de grands formats.

En soi, l’imagerie vectorielle nous permet uniquement de dessiner des polygones. Sans rentrer dans trop de détails, nous dirons qu’un polygone est défini par ses sommets, une couleur de remplissage et une couleur de contour. Des algorithmes permettent de définir la forme que doit prendre la courbe reliant les sommets d’un polygone. Cette approche technique permet d’obtenir une image contenant tout le temps les mêmes informations, quelle que soit sa taille. De même, elle implique une rationalisation visuelle de l’information qui a tout son intérêt en architecture.

La rationalisation de l’information numérique de l’image vectorielle est destinée, dans un premier temps, à réduire la taille des fichiers (numériques) afin de faciliter leur stockage et leur communication « physique ». Dans un second temps, la représentation graphique a utilisé cette rationalisation de l’information afin de réduire le message transmis par l’image à l’essentiel, à un symbole.

De cette réduction de l’information visuelle à un symbole nait une iconographie propre à notre ère numérique. Une action est représentée par un signe unique, souvent par un symbole rappelant un élément de cette action. Ainsi l’expression « action, réaction » ou plus précisément « représentation, action » en est réduite à son minimum, ne laissant ainsi que peu de place à diverses interprétations.

Cette clarté d’interprétation née par la réduction d’information de la communication à l’essentiel est à notre sens une qualité que l’architecte à grand intérêt à maitriser. Même si les qualités d’un espace sont difficilement communicables par une représentation « réduite », ce processus de rationalisation de l’information est pour nous essentiel.

Une rationalisation de l’information passe alors par une abstraction de certains éléments par un symbole les représentant. Ce processus délicat d’abstraction doit prendre en compte la capacité de l’observant à interpréter ces symboles et à en connaître le signifié. Aussi, le langage symbolique de la représentation s’apparente à un vocabulaire qu’il faut alors apprendre.